L’assurance-vie luxembourgeoise : un coffre-fort patrimonial à l’international

En matière de gestion patrimoniale, tous les contrats d’assurance-vie ne se valent pas. Si l’assurance-vie française est bien connue pour sa fiscalité attractive et sa souplesse en matière de transmission, l’assurance-vie luxembourgeoise offre des atouts supplémentaires, particulièrement adaptés aux chefs d’entreprise, cadres supérieurs et familles internationales.

Le triangle de sécurité et le “super-privilège”

Au Luxembourg, la protection de l’épargnant repose sur le triangle de sécurité :

  • Les avoirs sont séparés des fonds propres de l’assureur et déposés auprès d’une banque dépositaire agréée.
  • La Commission de Surveillance du Secteur Financier (CAA) contrôle ce dispositif et peut bloquer les avoirs en cas de doute.
  • En cas de faillite de l’assureur, l’épargnant bénéficie du “super-privilège”, c’est-à-dire d’un rang de remboursement prioritaire sur les actifs représentatifs.

⚠️ Contrairement à une idée reçue, il ne s’agit pas d’une garantie illimitée de l’État luxembourgeois, mais d’un mécanisme juridique de priorité, infiniment plus robuste que celui en vigueur en France.

La gestion multidevise : une couverture dans un monde incertain

Dans un contexte où l’euro est chahuté par l’inflation, les politiques monétaires divergentes et les incertitudes géopolitiques, la multidevise constitue un avantage majeur :

  • Le contrat peut être libellé en EUR, USD, CHF, GBP, etc.
  • Une fois la devise de référence choisie, elle n’est pas modifiable, mais les supports d’investissement peuvent être en différentes devises.
  • Cela permet de diversifier le risque de change et d’adapter ses investissements à ses projets ou à la localisation de ses héritiers.

La multigestion : architecture ouverte et sur-mesure

Contrairement à de nombreux contrats français, l’assurance-vie luxembourgeoise s’appuie sur une architecture ouverte :

  • Accès à des gestionnaires internationaux (banques privées suisses, gérants anglo-saxons, sociétés de gestion indépendantes…).
  • Possibilité de combiner plusieurs mandats de gestion dans un même contrat (exemple : une poche prudente confiée à une banque luxembourgeoise, une poche plus dynamique gérée à Paris).
  • Intégration possible de fonds non cotés, private equity, ou produits structurés.

Résultat : un contrat construit sur mesure, reflet précis de la stratégie patrimoniale du souscripteur.

Plusieurs banques dépositaires : la diversification jusqu’au bout

Le Luxembourg permet également, selon l’assureur et avec l’aval de la CAA, de désigner plusieurs banques dépositaires :

  • Typiquement, une banque luxembourgeoise et une banque suisse.
  • Ce mécanisme diversifie non seulement les investissements, mais aussi le risque bancaire.

Un point essentiel pour les familles fortunées souhaitant ne jamais mettre tous leurs actifs au même endroit.

Le crédit Lombard : un levier patrimonial

Le contrat luxembourgeois est souvent utilisé comme garantie dans le cadre d’un crédit Lombard :

  • Il s’agit d’un prêt consenti par une banque privée, garanti par le nantissement du contrat.
  • L’épargnant conserve ses investissements dans le contrat, tout en obtenant une liquidité immédiate pour financer un projet immobilier, saisir une opportunité d’investissement ou préparer une transmission.
  • Ce levier doit être utilisé avec précaution : en cas de baisse des marchés, la banque peut demander un complément de garantie.

La loi Sapin 2 : un périmètre réduit

Un contrat luxembourgeois n’est pas soumis directement à la loi Sapin 2 (qui peut geler temporairement les retraits sur les contrats français).

⚠️ Attention toutefois : si le contrat intègre un fonds en euros géré par un assureur français, les mesures de blocage sur ce fonds s’appliquent également.

En d’autres termes, le Luxembourg protège davantage contre un gel généralisé, mais pas contre toutes les situations.

En pratique : pour qui, et avec quels montants ?

Ces solutions s’adressent en priorité aux patrimoines importants et internationaux. La plupart des assureurs luxembourgeois exigent un ticket d’entrée minimal de 250 000 € à 1 M€, selon la sophistication du contrat et les options choisies (multidevise, multigestion, Private equity).

Chez HORIZEUM, nous avons sélectionné des partenaires de tout premier plan, offrant à la fois la solidité financière, la souplesse d’architecture et la transparence. Ce travail de sélection est essentiel pour éviter les écueils, comme l’ont illustré les difficultés rencontrées par certains assureurs du marché (notamment FWU Life).

En conclusion

L’assurance-vie luxembourgeoise n’est pas une simple enveloppe fiscale : c’est une véritable plateforme patrimoniale internationale, combinant sécurité, diversification et solutions de financement évoluées.

Un outil à la hauteur des patrimoines exigeants, conçu pour traverser les cycles économiques… et les frontières.